Sigolsheim

Église Saints-Pierre-et-Paul

Présentation

L’église date de la fin du 12e siècle mais a subi de nombreuses transformations durant le 19e siècle et fut endommagée lors des bombardements de 1944-1945. Sa façade de type « italien » reflète parfaitement sa structure intérieure. Son portail concentre toute la décoration. Les chapiteaux des colonnettes de son ébrasement présentent un répertoire d’animaux réels ou fantastiques dans une végétation luxuriante. Le linteau est orné de cinq médaillons figurant l’agneau pascal entouré des symboles des évangélistes. Beau tympan représentant le Christ donnant la clef à saint Pierre et le livre à saint Paul entourés de deux donateurs, l’un tendant une bourse, l’autre un fût de vin.

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Sigolsheim, localité mérovingienne, est reconnue dès le 8e siècle pour la qualité de son vignoble. L’église primitive, aujourd’hui disparue, a été la chapelle d’une cour domaniale de l’abbaye d’Etival.

Les travaux de restauration menés après 1945 ont permis de retrouver des traces de l’église primitive, notamment l’abside, qui était plus large que le vaisseau central et qui fut découverte sous le chœur néo-roman construit au 19e siècle.

L’Église Saints-Pierre-et-Paul de Sigolsheim, agrandie restituée présente aujourd’hui une somme de caractéristiques romanes retrouvées.

L’intérieur est d’une grande sobriété. Son originalité réside dans la structure du voûtement de la nef centrale.

L’église a un plan basilical à trois travées, au transept non saillant dans l’alignement des bascôtés, avec une tour à la croisée. Le chœur est composé d’une seule large abside centrale semi-circulaire. L’église a été construite à l’extrême fin du 12e siècle, profondément transformée au 19e siècle, (la nef a été allongée de 12 mètres) puis restaurée après 1945.

La nef est composée de 3 travées doubles et d’une travée simple. Les piliers carrés supportant les arcs, en alternance de taille, forts ou faibles, correspondent au voûtement. Les travées doubles sont surmontées par des arcs en plein-cintre dans lesquels s’inscrivent les baies de la haute nef.

Ici la voûte centrale se caractérise par l’emploi simultané de l’arc en plein-cintre et de l’arc brisé. Ce choix explique l’apparence coupoliforme du voûtement. Les sections de la voûte sont rythmées par les doubleaux prenant appui sur les piles hautes. Les nervures sont toriques dans la nef centrale et rectangulaires sur les bas-côtés. Les jambages à triple ressauts du portail sont surmontés par des chapiteaux ornés de sirènes, d’oiseaux et de têtes humaines. Un tailloir montre une cigogne capturant un serpent. Cette vision de la vie quotidienne se retrouve sur le tympan. Le Christ remet les clefs et le livre à Pierre et à Paul, un noble et un vigneron présentent leurs offrandes. Le linteau présente l’agneau pascal entre les symboles des évangélistes. L’ensemble du portail et du style de son décor présente des analogies avec le portail Saint-Gall de la cathédrale de Bâle, achevé en 1191.

Le clocher, composé de deux étages avec des baies géminées et surmonté d’un toit en bâtière a été entièrement reconstruit après 1945, en partie avec des éléments anciens retrouvés sur place.

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