L’art roman en Alsace

Découvrez le patrimoine roman alsacien en sillonnant la région du Nord au Sud ! À travers plaine, vignoble et montagne, l’itinéraire parcourt l’ensemble du territoire régional à la découverte de plus de 120 sites répertoriés des plus prestigieux aux plus secrets.

Présentation

L’Alsace a développé un art roman spécifique, qui pourtant ne présente pas une unité de forme. Il est différent de celui des régions voisines, mais l’Alsace est toujours restée ouverte aux influences extérieures. Elle s’est tout naturellement inscrite dans l’espace rhénan mais, située au carrefour des mondes latins et germaniques, elle s’est aussi enrichie de multiples courants historiques et culturels qui tous ont laissé leur empreinte.

Rien ne subsiste qui soit antérieur à l’an 1000.

Le premier art roman d’Alsace, celui du 11e siècle, correspond à la fin de la renaissance ottonienne. Celle-ci avait débuté dès 950 dans l’empire mais ne se manifeste en Alsace que 50 ans plus tard, à l’époque de la dynastie salienne. Cette première période de l’art roman en Alsace connait son apogée lors de la « tournée de consécration » qu’effectua le pape alsacien Léon IX dans sa région natale en 1049. Ce premier art roman alsacien témoigne d’une architecture de tradition carolingienne à plan centré (Ottmarsheim, Epfig, Saint-Ulric d’Avolsheim…) ou à plan basilical à trois nefs (Dompeter, Altenstadt, Hohatzenheim). Souvent le transept est bas, parfois il dépasse la largeur des bas-côtés (Eschau), parfois il ne les déborde pas (Hattstatt). La plupart des édifices n’ont pas de clochers.

Le 12e siècle et le premier quart du 13esiècle correspondent à l’Âge d’Or de l’art roman en Alsace. Cette apogée de l’art roman correspond à l’ascension de la lignée des Hohenstaufen, ducs de Souabe et d’Alsace qui deviendront empereurs du Saint Empire Romain Germanique et plus spécialement au règne de Frédéric 1er dit Barberousse (1122-1190).

Le plan le plus fréquent est celui de la basilique cruciforme avec tour de croisée.

La façade est soit le reflet de la structure intérieure des trois nefs (Rosheim, Altorf, Sigolsheim, Haguenau…), on dit alors qu’elle est de type italien, soit elle est traitée comme un « massif occidental » monumental incluant un porche et deux tours de façade (Marmoutier, Sélestat, Guebwiller, Lautenbach…).
L’utilisation généralisée de la voûte sur croisée d’ogive et l’emploi de la pierre de taille pour les façades extérieures distinguent les édifices de cet Âge d’or de leurs aînés, mais l’évolution la plus sensible est celle du répertoire décoratif sculpté. Les portails gagnent en richesse, les entrelacs et rinceaux issus des soieries byzantines et du travail de l’ivoire et de l’orfèvrerie côtoient un bestiaire fabuleux (Murbach, Sélestat, Sigolsheim…), les figures en ronde-bosse apparaissent (Rosheim), l’homme y est le plus souvent confronté à ses faiblesses et au fardeau de sa condition humaine (Andlau, Lautenbach)…
Les traditions romanes se perpétuent tardivement en Alsace, jusque vers 1225, date d’arrivée d’Île- de-France du premier atelier gothique sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

Le contexte historique :

Après le partage de l’empire carolingien, la région fut d’abord rattachée à la Lotharingie avant d’être intégrée au royaume germanique qui allait rapidement s’ériger en Saint-Empire Romain Germanique. Aux derniers carolingiens d’Allemagne, succèdent les Ottoniens (919-1024) puis les Saliens (1024-1125). Les ducs d’Alsace sont les Étichonides auxquels succèdent les Éguisheim puis les Hohenstaufen qui devaient accéder au titre d’Empereurs en 1138.

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